Qui suis-je ?
Avant d’être paysanne, j’ai appris la psychologie auprès de ma grand-mère, pratiqué la méditation bouddhiste Vipassana dans un monastère en Thaïlande, côtoyé les plantes médicinales au Pérou, arpenté les Pyrénées et les Alpes sac au dos.
Ici, c’est en travaillant mon champ que j’ai travaillé sur moi-même. C’est en transformant les plantes que je me suis transformée au fil des saisons. C’est en étant les pieds dans l’herbe au quotidien que j’ai marché sur mon chemin. C’est en étant paysanne que je suis devenue herboriste.

Avant d’être paysanne, j’ai étudié le droit international et européen et l’anthropologie du droit ; j’ai ainsi pu apprécier les règles qui nous entourent et celles que je dois suivre sur ma ferme.
J’ai coordonné des campagnes de mobilisation citoyenne et rédigé des rapports sur l’environnent au niveau international, national, régional avant de me sentir à ma place dans mon jardin en étant pleinement responsable de ma micro-entreprise agricole.
J’ai voyagé en Asie et en Amérique latine pendant plusieurs mois pour rencontrer d’autres manières de vivre et de penser, d’autres gens et d’autres facettes de moi-même que j’ose désormais affirmer dans mon travail.
Etre paysanne-herboriste, c’est avoir mal au corps, souvent, à force de désherber, de cueillir, de pailler et de nourrir le sol mais c’est surtout ré-enchanter mon univers et le partager plus intensément avec la nature.
C’est brûler avec le soleil et être saisie par le froid humide des pluies mais c’est aussi apprendre tous les jours, au contact des plantes, des lectures, des formations complémentaires.
Être paysanne-herboriste, c’est me rapprocher du rythme des saisons, vivre quotidiennement les pieds dans l’herbe, ré-enchanter mon univers et le partager plus intensément avec la nature.
Chouette, la saison reprend !